L’UR-MN a engagé, selon ses objectifs, un travail d’analyse critique sur les stéréotypes, dont les stéréotypes femmes & hommes.
La préoccupation de la place des femmes dans les carrières scientifiques,en est un élément prépondérant.

Education des enfants et des jeunes à l’analyse critique des stéréotypes hommes femmes.

Création avec eux d’un document à caractère pédagogique sur le sujet, exploitable ultérieurement avec d’autres jeunes

Contexte :

Nous repérons un malaise face à des situations de discriminations, quand elles prennent des proportions importantes.
Le plus souvent les situations de discriminations restent perçues comme des injustices individuelles, sans réelle prise de conscience, argumentation ou éléments d’analyse.
Un certain nombre de situations de violences, violences en direction des femmes, ou violences homophobes, ont souvent pour origine ces présupposés sur ce que « doit être » un homme, ou ce que « doit être » une femme.
Mais la perception de ces stéréotypes reste suffisamment diffuse, pour que la prise de conscience ne se fasse pas.

Objectifs

Analyse de situations où se manifestent des stéréotypes :

• • Passer de l’idée d’injustice et de discrimination à la notion de stéréotype.
• • Extension de la notion de stéréotype à d’autres critères que hommes/ femmes, pour la décontextualiser, et la comprendre dans un contexte plus général.
• • Permettre aux jeunes, l’expression des points de vue, avec comme cadre la nécessaire argumentation.

Projet :

Création, avec les participants, d’un reportage vidéo comme document pédagogique à exploiter en 2° phase, pour permettre ultérieurement des débats avec d’autres groupes

Femmes et Science :
Un volet de l’action s’intéressera à la place des femmes dans les carrières scientifiques, et la place des filles dans les études scientifiques : Il s’agit de casser l’idée préconçue que les filles ne sont pas ≪ faites ≫ pour les domaines scientifiques.
La pièce de théâtre, « Les femmes de génie sont rares ? » de la comédie des ondes (Anne Rougée, jouée le 17 décembre 2015 à Roubaix, a permis aux participants de s’interroger : peut-on être femme et scientifique ?, scientifique et artiste ?, après un débat avec les acteurs (100 spectateurs : lycéens et tout public).
Les professeurs intéressés par cette initiative ont inscrit leur(s) classes.

Nous ne cherchons pas à "dénoncer" des faits, mais plutôt à développer deux idées complémentaires :

• • L’analyse et la compréhension des stéréotypes ouvrent un autre regard sur la recherche d’égalité, de liberté individuelle, et de cohésion sociale.
• • Le développement de l’argumentation, en lieu et place d’affirmations dogmatiques, favorisent le débat et l’implication citoyenne.

Il s’agit de permettre aux jeunes de repérer et comprendre les stéréotypes à l’origine de discriminations des femmes ou des hommes, à l’origine également de violences envers ceux, hommes ou femmes, qui ne respectent pas les critères de ces stéréotypes (violences homophobes en particulier).

REMARQUE : Pourquoi un travail sur les stéréotypes, plutôt que sur les discriminations ?

L’approche par les discriminations est plus « classique », les discriminations sont plus observables et l’appel à l’affectif peut impliquer plus nettement les participants dans cette approche....

Les discriminations sont actuellement renforcées, comme dans toute société en profonde crise économique, politique, sociale.
Le racisme, la xénophobie, le sexisme, sont actuellement très prégnants et ne peuvent laisser indifférents.
Mais encore faut-il les combattre sans en renforcer les effets : Par exemple, une démarche de « discriminations positives », qui, partant de « bons sentiments », renvoie les personnes à "leur" groupe, quel qu’il soit, et indirectement les stigmatise par l’affectation d’un « avantage » lié à l’appartenance à ce groupe.

La notion de stéréotype est plus abstraite, mais elle explique les discriminations ou le fondement de ce qu’est La discrimination par les effets du stéréotype. Elle permet de mettre sur des plans différents mais complémentaires, le concept d’image stéréotypée et l’affectif qui accompagne la perception des injustices.

De plus, cette démarche s’inscrit dans une éducation au développement de l’esprit critique, à la lutte contre les dogmes et contre le conditionnement par les idées préconçues admises sans analyse.