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Reconstruire des contacts humains réels…. Dé-marchandiser

« fonction publique » avec une tentative d’amélioration sensible (ré-humanisation ») que je qualifierais de "service au public".

Je propose le thème « fonction publique » avec une tentative d’amélioration sensible (ré-humanisation ») que je qualifierais de service au public.

Depuis longtemps, peut-être depuis Colbert qui l’aurait inventé, le pouvoir de l’administration s’est étendu et est devenu pouvoir de décision dans une gamme de services qui n’a cessé d’envahir notre quotidien. Le nombre de citoyens amenés à être impliqués dans des règles de plus en plus contraignantes a augmenté considérablement.
Certains aspects se sont révélés tellement indispensables pour « conforter le respect des principes de la République, protection de l’intégrité nationale, menacée par le repli communautaire, les séparatismes, l’archipélisation de la société et adapter la laïcité aux réalités du XXIème siècle » (cité par Eric Anceau dans « Laïcité, un principe , De l’Antiquité au temps présent », Passé/Composés, 2022) qu’une loi a été édictée (24 août 2021).
Devrons-nous vivre dorénavant dans un carcan juridique de ce type ? Je ne sais, certaines règles apparaissent utiles, mais des voix s’élèvent déjà pour dénoncer les impositions administratives devenues légales.
Certes, la vie en société nécessite l’application de règles pour ne pas tomber dans l’anarchie (quoique fondamentalement libertaire), mais le premier terme de la devise républicaine (« Liberté ») ne va-t-il pas être de plus en plus limité ?.

Par ailleurs, pour revenir à la première inquiétude, ne faut-il pas favoriser des contacts humains réels et associer les citoyens à la prise de décisions plutôt que de voir se multiplier un monde virtuel imposant des règles qui font perdre les formes de démocratie qui nous tiennent à cœur ?

« Démarchandiser » :
La pandémie covid19 et les impositions en résultant (confinement, « gestes barrières », travail à domicile, ...) ont amplifié et accéléré le mécanisme de la pratique du numérique, à la fois dans les administrations publiques et dans les sociétés privées.

Au niveau des administrations publiques, une diminution de la possibilité effective d’obtenir un correspondant réel a été observée ; c’est en tous cas la situation vécue en Belgique, tout autant qu’en France, avec à la fois une diminution des prestations du personnel et de son accessibilité réelle. Dans les entreprises privées, un exemple significatif est celui de la société française « Engie » qui ne permet plus d’obtenir par téléphone un correspondant (sauf patience avec un délai d’attente de plus d’une heure !).
Quand on s’adresse à cette société en ligne, on a droit à une série de possibilités qui ne correspondent en général pas aux questions que l’on se pose..

Il s’agit d’une forme de dissuasion caractéristique du processus de passage au numérique total.
Le numérique s’est immiscé tant dans le domaine privé que professionnel ; il n’est plus de domaine qui échappe à une connexion devenant quasi totale et permanente. Devons-nous accepter cette prise de pouvoir insidieux (parce qu’il peut être bénéfique à certains égards), mais qui nous amènent à une perte de personnalité et à des contacts de plus en plus virtuels et à une « standardisation » sans nuance de nos possibilités de réflexion et d’autonomie.

Les personnes non connectées (notamment des personnes âgées n’ayant pas de culture numérique) subissent de plein fouet cette nouvelle « méthode » de communication abstraite et impersonnelle.
Il y a là un danger évident d’uniformisation de la société (ou des sociétés) dans un moule standard qui ne laisse plus de place à l’originalité, la créativité et la capacité de vivre dans un état démocratique. Les valeurs défendues par la République (Liberté, égalité, fraternité) sont en danger.. Y a-t-il moyen de renverser le courant actuel ? Il est urgent de (re)démocratiser, de (re) démarchandiser et de dépolluer le numérique

En clair : …. « favoriser des contacts humains réels et associer les citoyens à la prise de décisions plutôt que de voir se multiplier un monde virtuel imposant des règles qui font perdre les formes de démocratie qui nous tiennent à cœur ? »

Georges Sand - UR-MN